Oaken est un jeu tactique au tour par tour mêlant roguelite et deck-building, situé dans un univers forestier onirique où chaque partie prend place sur les branches d’un gigantesque chêne. Le joueur guide des esprits appelés « Filles de la Chanson » ; il compose son armée de créatures sylvestres et de sorts pour défendre la lueur d’un chœur ancestral. Chaque affrontement repose sur un plateau hexagonal intuitif, conçu pour récompenser la prise de position et l’anticipation des capacités adverses.
Tactique hexagonale et deck-building complémentaire
Les cartes d’unités et de talents s’utilisent comme des ordres instantanés : invoquer un Gardien Racine au bon emplacement bloque un couloir, tandis qu’un sort Tempête de Pollen repousse plusieurs ennemis hors d’une zone critique. Les hexagones permettent des attaques frontales ou latérales, mais aussi des retournements de flanc lorsque l’on profite du relief. Chaque carte possède un coût de « lueur » ; gérer cette ressource détermine la cadence des invocations. Le système favorise la synergie : le Bourgeon Guérisseur restaure un allié déjà en place, puis se transforme en plante défensive, offrant une boucle stratégique gratifiante.
Progression roguelite ramifiée
À la fin de chaque combat, un embranchement de chemins propose divers événements : sanctuaires pour améliorer une carte, rencontres narratives octroyant un artefact permanent ou batailles d’élite offrant des récompenses majeures. En cas de défaite, la partie recommence depuis la première branche, mais les semences récoltées servent à débloquer de nouvelles cartes ou variations d’héroïne, renouvelant les styles de jeu. Cette progression persistance encourage l’expérimentation ; revenir avec un deck orienté contrôle de zone ou agressif à courte portée transforme sensiblement l’expérience tactique.
Esthétique organique et ambiance orchestrale
Visuellement, Oaken adopte une palette verdoyante rehaussée de touches de lumière néon qui distingue clairement unités, obstacles et zones d’effet sans nuire à la lisibilité. Les animations fluides – ondulations des feuilles, éclats de spores – renforcent la sensation d’un écosystème vivant. La bande-son orchestrale mêle percussions douces et chœurs éthérés, créant un contraste serein avec la tension des combats. Les menus et infobulles restent sobres ; l’interface rappelle constamment les portées d’attaque et les capacités passives, évitant toute frictions pour se concentrer sur la réflexion tactique.
Ainsi, Oaken se présente comme une proposition exigeante mais accessible : sa structure roguelite favorise des sessions courtes, tandis que la profondeur de son système de cartes séduit les stratèges désireux d’optimiser chaque action. Grâce à une direction artistique cohérente et à des mécaniques hexagonales élégantes, il constitue un choix pertinent pour quiconque recherche un mélange de réflexion et de renouvellement constant.
