Split Fiction est un jeu d’action-aventure narratif où le joueur incarne simultanément deux protagonistes liés par un phénomène de fracture spatio-temporelle. Naviguant entre une métropole néo-futuriste et un archipel sauvage figé dans une époque disparue, l’expérience repose sur des bascules instantanées d’un monde à l’autre ; chaque décision prise dans une dimension influence directement l’état de l’autre, invitant à une réflexion stratégique permanente et à une exploration méticuleuse des conséquences croisées.

Une narration en miroir

Le scénario adopte une construction parallèle : archives holographiques, fresques rupestres et dialogues contextuels dévoilent progressivement la connexion entre les deux héros, tout en laissant place à l’interprétation. Les embranchements narratifs se fondent sur un système de résonance : aider un clan insulaire peut déclencher l’effondrement d’un consortium technologique dans la mégalopole, ouvrant des itinéraires inédits ou modifiant l’hostilité des factions. Cette structure encourage plusieurs parcours pour dévoiler l’ensemble des ramifications et atteindre l’ultime convergence dramatique.

Des mécaniques jumelées et complémentaires

Split Fiction alterne combat tactique et résolution d’énigmes environnementales ; passer d’un héros à l’autre en temps réel permet d’exploiter des synergies précises. Un pont effondré côté sauvage peut être reconstruit en réaffectant la matière depuis l’univers urbain, tandis qu’une porte à code dans la ville s’ouvre en étudiant les motifs gravés sur un monolithe antique. Les capacités se répartissent entre arts martiaux basés sur le flux énergétique et gadgets modulaires obtenus via recherche scientifique, offrant une personnalisation lisible qui favorise autant la furtivité que l’assaut frontal selon la zone.

Direction artistique et immersion sonore

Visuellement, le moteur mêle néons froids et végétation luxuriante, chaque texture tirant parti d’un éclairage dynamique qui souligne le contraste constant entre nature et technologie. Les transitions dimensionnelles sont instantanées ; une légère distorsion chromatique précède un changement d’atmosphère où réverbérations et nappes organiques remplacent drones synthétiques, renforçant la dualité sensorielle. Les commandes restent fluides, avec retour haptique différencié pour chaque réalité : pulsations électriques pour la cité, vibrations subtiles rappelant le vent marin pour l’archipel. L’ensemble crée une cohérence esthétique et technique qui sert autant la prise en main que la profondeur d’un récit pensé pour la rejouabilité et l’exploration minutieuse.