Kingdom Come Deliverance 2 à 39,99€ sur PS5 et Xbox Series X

Kingdom Come: Deliverance II est un action RPG à la première personne qui mise sur le réalisme historique et l’incarnation. Le joueur suit Henry de Skalitz, jeune forgeur devenu homme d’armes presque malgré lui, au cœur d’une Bohême fragmentée par les rivalités seigneuriales. L’expérience privilégie la cohérence du monde ouvert et la logique des systèmes : tout se gagne par la pratique, chaque action influence la réputation, et l’erreur a des conséquences tangibles. Entre routes boueuses, villages fortifiés et forêts giboyeuses, l’itinérance structure la progression ; l’exploration patiente, l’observation et la préparation priment sur la course en avant. Le jeu s’adresse aux amateurs de roleplay rigoureux, sensibles aux détails d’époque, aux mécaniques d’équipement superposées et à une mise en scène qui laisse le temps aux personnages et aux lieux de respirer.

Une narration incarnée et organique

La trajectoire d’Henry s’écrit à travers des choix de dialogues, des serments honorés ou trahis, et des relations tissées avec notables, soldats et gens du commun. Sans héroïsation excessive, l’écriture donne de l’épaisseur aux enjeux domestiques comme aux conflits féodaux, en plaçant l’intime au cœur du politique. Les quêtes embranchées privilégient la crédibilité : enquêter, négocier, infiltrer ou combattre produisent des issues différentes et modifient la perception d’Henry par les témoins. Notes, sermons, chroniques et témoignages complètent le tableau sans assommer le joueur, tandis que les scènes dialoguées s’intègrent au rythme de l’errance. La vengeance et l’ascension sociale ne constituent pas un couloir : elles servent de fil rouge à un récit où la nuance morale, l’étiquette nobiliaire et les obligations religieuses participent à l’identité du personnage.

Un gameplay systémique et exigeant

La progression repose sur la maîtrise d’aptitudes interconnectées : maniement de l’épée et des armes d’hast, tir à l’arc, équitation, furtivité, survie ou rhétorique. Le combat simule angles d’attaque, garde, timing et gestion de la distance ; l’endurance, les blessures localisées et l’entretien des armes imposent une préparation méticuleuse. L’équipement superpose gambison, maille et plates, chaque couche influençant mobilité, bruit et protection. Le crime et la loi structurent l’espace social : un vol ou une agression appellent enquête, amende ou prison, à moins de se fondre habilement dans la foule. L’artisanat et les activités annexes, comme la forge, l’herboristerie ou la chasse, ne sont pas de simples à-côtés ; ils nourrissent l’économie locale, soutiennent l’autosuffisance et ouvrent des approches alternatives aux missions principales.

Une immersion médiévale d’une rare authenticité

Le monde ouvert s’appuie sur une reconstitution attentive des matériaux, des coutumes et de l’architecture : bourgs à maisons à pan de bois, monastères actifs, moulins, bains publics et châteaux ceinturés de remparts. La topographie sert la lisibilité : clochers, routes commerciales et lisières forestières guident l’orientation sans multiplier les marqueurs intrusifs. L’audio participe à la crédibilité, entre liturgie, musique de cour et cris de marché, tandis que la météo et les cycles jour-nuit transforment la visibilité et le comportement des PNJ. À cheval ou à pied, le voyage structure la découverte ; les haltes à la taverne, les entraînements au camp et les rencontres aléatoires entretiennent un sentiment de monde vivant. L’ensemble compose une expérience historique exigeante, pensée pour les joueurs en quête de profondeur et de cohérence systémique.

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